Tant que les femmes ne peuvent pas survivre à la grossesse et l’accouchement, elles n’ont pas d’avenir, ne parlons pas d’avenir égal ! Il est inadmissible que les femmes meurent encore en portant ou donnant la vie, de causes évitables et maîtrisables.
À l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, SAHFA pense aux (centaines de) millions de filles et de femmes dans les régions rurales mal desservies dont la vie est constamment menacée parce que la maternité comporte toujours un risque mortel pour elles ou, si elles survivent à un accouchement presque fatal, les laisse avec des séquelles handicapantes à vie. Tant qu’une mère peut encore mourir en donnant la vie, il n’y a pas d’égalité entre les parents de l’enfant à naître.
Si de grands progrès ont été réalisés pour réduire la mortalité infantile, la mortalité maternelle ne diminue pas au même rythme: elle stagne voire s’empire ! Si les femmes veulent devenir des leaders, elles doivent d’abord survivre en donnant la vie ! Pour que les filles aient des chances égales avec les garçons, elles doivent être autorisées à fréquenter l’école à l’abri du harcèlement sexuel qui perturbe leurs études et peut interrompre brutalement leur éducation si elles sont enceintes. Et si leur mère meurt en couches, c’est elle qui doit interrompre ses études pour s’occuper de ses frères et sœurs.
Le statut inférieur des femmes est la cause profonde dans laquelle s’enracine cette inégalité fondamentale du droit à la vie. C’est pourquoi cette année, à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, nous réfléchissons au leadership des femmes.
À SAHFA, nous avons choisi de remettre en question non seulement la mortalité maternelle excessive qui persiste, mais aussi la manière dont la lutte contre la mortalité maternelle est abordée. Nous pensons que les femmes devraient être les leaders de leur grossesse et de leur accouchement. Et que cela commence par l’accès pour elles à des informations de qualité sur le déroulement de leur grossesse et les soins appropriés, ainsi que l’accès aux soignants bien formés et respectueux.
SAHFA conçoit des outils intelligents pour donner aux femmes enceintes et aux jeunes filles les moyens de gérer la grossesse et la santé reproductive. Des applications contenant des informations pertinentes et qui les mettent en relation avec des prestataires de soins de santé fiables.
JamboMama! peut sauver la vie des mères et des enfants (à naître) en améliorant les connaissances et la communication sur la grossesse et l’accouchement et en permettant une action rapide et adéquate. C’est également une excellente occasion de se lancer dans l’alphabétisation numérique dans les zones rurales et de surmonter les inégalités fondées sur le genre si marquées dans la société rurale traditionnelle. Cette inégalité est une cause profonde de la mortalité maternelle élevée persistante. Cet outil moderne incite les hommes à partager la responsabilité (et la joie!) de bien prendre soin de la grossesse de leur partenaire pour une issue saine et heureuse pour la mère et l’enfant.
JamboMama! apporte le lettrisme numérique aux villages, avec les femmes au premier rang comme groupe cible. C’est un bond en avant vers l’égalité des sexes dans l’accès aux droits de l’homme, dont le premier est le droit à la vie. Le droit au respect, de pouvoir donner son consentement éclairé et prendre une décision sur base de connaissances et informations pertinentes, sont des droits en soi, qui de surcroît contribuent grandement à des maternités sans risque aux issus plus heureux pour la mère comme pour l’enfant. Et quel cadeau aux frères et sœurs du nouveau-né de voir leur maman vivante et souriante !
Comme le dit le Dr Himansu Basu: lorsqu’une mère meurt, un enfant pleure. Ainsi SAHFA dit oui au défi de donner un futur équitable aux femmes par une maternité plus sûre pour toutes, partout, toujours. Bonne journée Internationale de la Femme !